Échelle d’évaluation des vulnérabilités liées à la santé

Si le concept de vulnérabilité en santé est un concept nouveau en médecine, il apparaît surtout comme un concept pluridimensionnel : seule une échelle holistique permettrait un repérage de ces situations dans toutes leurs complexités. L’échelle doit donc faire l’objet d’une approche pluridisciplinaire, autant dans le champ médical, que dans le champ des sciences humaines et sociales.

Cette pluridisciplinarité doit être présente dans la conception de l’échelle, dans sa validation comme dans la construction d’actions de prévention qui en découleraient. Nous souhaitons valoriser les savoirs expérientiels des patients et faire relever ce projet de la recherche participative.

Plusieurs points bénéfiques sont attendus de ce travail

  • La possibilité d’utiliser un outil de repérage des vulnérabilités liées à la santé permettant d’évaluer l’existence d’une modalité dite « vulnérable », diminuant la qualité de vie, l’autonomie et l’indépendance du patient.
  • Le repérage des situations de vulnérabilité permettra d’avoir un impact réel sur la prise en charge, par une amélioration de l’autonomie et de l’indépendance du patient et par la prise en charge préventive de la vulnérabilité.
  • La reconnaissance et la réponse à la situation de vulnérabilité du patient, à sa souffrance : le travail de conceptualisation et de vocable propre à l’idée de vulnérabilité liée à la santé contribuera à la recherche autour de ce concept novateur.
  • En terme d’organisation du système de santé : un meilleur repérage de la vulnérabilité et de ses modalités permettra une meilleure organisation du parcours de soin, notamment par le ciblage de certains domaines (psychologie, assistant social…) nécessaire pour l’amélioration de la situation personnalisée du patient.
  • En terme médico-économique : elle permettra une prise en charge plus adaptée qui aura pour répercussion une meilleure utilisation du système de soin (diminution des réhospitalisations , une meilleure transition entre hôpital et domicile, réduisant les coûts et améliorant la qualité de vie du patient).

Une première version de cette échelle a fait l’objet d’une thèse de médecine générale, en se basant sur les échelles validées déjà existantes